29 septembre 2006
La peinture sans dessous dessus (1)
("l'odalisque blonde", ou "Portait de Louise 0'Murphy" de Boucher, 1752)
Ce nu rose et potelé fit scandale et sensation en son temps et ne laisse toujours pas de marbre malgré notre habitude d'images plus suggestives et de canons plus éthérés. Alors pourquoi donc ?
Ce tableau attire l'oeil par bien des manières: la cambrure, la jeunesse du sujet, la fraîcheur du traitement, le désordre savamment ordonné du lit qui raconte le hors-champs de l'histoire. Et surtout toute la composition mise en place pour faire converger le regard vers le centre du tableau dont l'objet est... le sexe de la demoiselle. Car le placement des bras, des jambes, en plus d'accentuer cette pose offerte aux regards, dessinent des obliques qui ramènent l'oeil au "coeur" du sujet. Et si l'on remarque que cette jeune fille n'est ni une nymphe, ni une déesse, ni une bacchante, bref qu'il n'y n'a aucune justification culturelle à la montrer si indécemment dévêtue, on comprend mieux la provocation, pour l'époque, de ce tableau.
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